La Main à l'Oreille - Blog

Articles récents

Contact LaMàO

La Main à l’Oreille
14 impasse des Jardins
94230 Cachan

lamainaloreille@gmail.com

Nous contacter

Adhésion

Vous pouvez adhérer à l’association La Main à l’Oreille en ligne en cliquant sur le lien suivant

Adhésion en ligne

Ou en téléchargeant le bulletin d’adhésion ici, puis en nous le renvoyant par courrier

Télécharger le bulletin

Newsletter

Derniers Commentaires

L'actualité de LaMàO au fil des jours !

Ouverture du MEMORANDUM en PDF

Eléments de contexte

Partager cette page

* Des enfants accueillis à l’école, en classe « ordinaire » ou en ULIS, le plus souvent à temps partiel et dans des conditions très dégradées faute d’accompagnement adapté

 

* Des enfants orientés vers le médicosocial dont beaucoup sont en liste d’attente

 

* Des enfants déscolarisés et désocialisés laissés à la maison par défaut d’entrée à l’école ou de places dans le médicosocial, avec le drame humain et financier que ça représente pour les familles - des mères le plus souvent.
 

Téléchargement du document en PDF

Téléchargement du MEMORANDUM en PDF

Téléchargement du document en PDF

page facebook du collectif

Article précédent  

vers le spectre

Vous receviez jeudi dernier le collectif « Une école inclusive pour tous » avec lequel nous collaborons et partageons le projet que l’école inclusive devienne grande cause nationale 2024. Il y a urgence à faire bouger les lignes en ayant l’enfant comme boussole en permanence.

 

Aussi ce sont trois boussoles pour une école inclusive que je vous propose aujourd’hui :

Boussole 1 : Une école qui ne laisse personne hors de l’instruction 

Notre département compte 13704 enfants et adolescents porteurs de handicap. (Nous tenons à votre disposition les données de notre département (voir notre mémorandum). Il s’avère que l’école n’en scolarise que 56%, que 12% sont en établissements du sanitaire ou du médico-social et que 32% (presque un sur trois !) ne sont accueillis dans aucun établissement du département. Quand on a reçu une notification pour un IME ou ITEP on a aujourd’hui plus d’une chance sur deux de se retrouver sans rien (sauf à partir en Belgique ?). Ce sont des réalités massives. Nous ne sommes pas des faits divers. 

Les MDPH le savent bien, qui ont été forcées de mettre en place des commissions de « priorisation » dans le cadre de la « Réponse accompagnée pour tous » pour distribuer des « solutions à la maison » d’une heure d’éducateur par semaine et pouvoir respecter la consigne « Zéro sans solution » du rapport Piveteau. La dernière invention des ARS est de transformer des places d’IME pérennes pourtant dramatiquement manquantes en offre de séjour dit de « répit ».

 

Boussole 2 : une école qui donne accès à une instruction effective 

D’emblée, à l’école, ou en IME, les temps partiels sont imposés : 2500 AESH prévus par l’académie, pour 8000 inscrits = un AESH pour 3 élèves = 1/3 temps, soit 8 heures de cours… qui deviennent 6 heures à la rentrée quand seulement 1895 AESH se présentent. Enfer des PIAL, mutualisation à outrance, enseignants coordonnateurs d’ULIS ou d’UEMA manquants ou mutés, exclusions de cantine ou du périscolaire quand les différentes administrations se renvoient la balle… conduisent à des situations de maltraitance ou au retour de l’enfant à la maison,

 

Tout cela est insupportable pour les enfants, leurs familles mais aussi pour les AESH et enseignants. Au sujet des enseignants, l’inclusion scolaire sans moyen ressort comme la première raison de mal-être, burn-out et démission (Voir l’étude « Enseignant : de la vocation au désenchantement » de la sociologue Sandrine Garcia) Impossible de gérer une classe de 30 élèves avec 1 ou 2 enfants qui auraient besoin d’un accompagnement individuel. Sous l’impulsion de notre Collectif, notre députée Madame Taillé-Polian organise une projection-débat de « l’Ecole est finie » au sein de l’assemblée nationale le 12 avril à laquelle nous espérons que vous viendrez nombreux. Le sujet de l’inclusion y sera largement débattu.

 

Du côté des IME, un enseignant pour 35 places, ça force à répartir la pénurie voire à déscolariser certains. L’UNAPEI alerte dans son enquête 2022 sur le fait que 18% des jeunes de son réseau se retrouvent ainsi à 0 heures de cours.

 

Pendant ce temps, les structures d’accompagnement (SESSAD, CMP, CMPP…) croulent sous des listes d’attente arbitrairement clôturées au double de la file active. Le paradoxe est là : des plateformes de dépistage précoce (PCO) ont été mises en place et quelques unités maternelles spécialisée ouvertes (35 places pour le département). Mais pour déboucher sur quoi ? Des files d’attente.

 

Boussole 3 : une école accessible qui sache se remettre en question pour ouvrir l’accès aux savoirs et à l’envie d’apprendre 

En préparation à « l’acte 2 de l’école inclusive », la mission IGF-IGESR qui a remis ses conclusions l’an dernier en avril reconnait qu’il faudrait « retrouver un équilibre entre compensation et accessibilité ». Mais l’éducation nationale prétend définir, seule, « la nature de l’accompagnement requis pour garantir l’égal accès ». Mais l’accessibilité, ça n’est pas « garantir l’égal accès » ! Et ça n’est pas que de l’accompagnement !! C’est se remettre en question pour un accès qui vaille pour chacun et chacune, composer avec l’écart à la norme, ne pas vouloir la norme pour tous.

 

L’accessibilité de l’école dépendra de : a) la formation des enseignants et des accompagnants, b) la réduction drastique du nombre d’élèves par classe, c) une transformation de l’école pour s’ouvrir à la singularité de l’enfant via un continuum avec le médico-social, d) une remise à plat des rôles et responsabilités des différentes administrations aux différents niveaux.

 

Nous proposons de mettre l’enfant à l’école au centre et les moyens autour. Le maintien de l’enfant dans son établissement de référence serait possible avec une ULIS par établissement, ce qui simplifierait l’accès au périscolaire, supprimerait les contraintes de transport et bénéficierait à tous les élèves. Des allers-retours seraient alors possibles, quand c’est nécessaire à l’enfant, vers des ateliers du médico-social (SESSAD), des IME, de la façon la plus fluide possible, avec la perspective de toujours garder le lien à la communauté scolaire. C’est ainsi que l’on préparerait vraiment la société inclusive.

 

 




 

Comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques 2023 : l’école inclusive, une réalité ?

Trois boussoles pour un  

acte deux de l'école inclusive

 

  

L'inclusivité est l'exigence de notre époque, mais, nous le savons, très, très loin d'être une réalité, au grand désespoir de ses oubliés, enfants et adultes 

 
C'est pourquoi nous avons constitué des collectifs pour faire émerger ces réalités et mobiliser les solidarités au plus près du terrain. Ainsi, notre collectif de familles d'enfants handicapés du Val de Marne, confronté à la pénurie de plus en plus dramatique de places dans le médico-social et à la maltraitance de plus en plus caractérisée d'un système scolaire en tension fait dorénavant cause commune avec le collectif Parents du 94 de l'école "ordinaire". Car au final, les enfants même "ordinaires" souffrent aussi des maux de l'école. 
Nous avons participé aux opérations coeurs brisés par les maux de l'école.
https://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/.php 

 

Et nous avons pu nous mobiliser pour sauver une classe ULIS
https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/paris/video-cachan-html 

 

Nos actions ont conduit à une certaine reconnaissance : 
- La Main à l'Oreille a été conviée au Comité départemental de suivi de l'école inclusive.

 

 

A l'issue de l'audition, nous avons pu échanger avec le ministre Pap Ndiaye attirant son attention sur les oubliés de la République et il nous a demandé de lui remettre nos travaux. C'est chose faite avec le présent mémorandum. Nous y proposons trois boussoles : Universalité, Effectivité & Accessibilité pour orienter "l’acte 2 de l’école inclusive" et à l'approche de la Conférence Nationale sur le Handicap du 26 avril 2023.  De profondes transformations sont nécessaires. Il s'agit non pas d'opposer l'école et le médico-social mais au contraire de les articuler.  

Le Collectif Parents du 94 - avec La Main à l'Oreille - a été appelé à intervenir à l'Assemblée nationale en tant "qu’expert" lors de la séance du Comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques du 3 avril 2023, sur le thème « L’école inclusive : une réalité ? »

Intervention en séance de Mireille Battut – membre du Collectif Parents du 94 

 

Le Collectif Parents du 94 a été créé pour défendre le droit à l’instruction de tous les enfants du Val de Marne. Constitué de collectifs de parents FCPE ou indépendants, il accueille en son sein le collectif de familles d’enfants et adolescents handicapés que je préside. Ensemble, nous effaçons la frontière qui sépare habituellement la défense des élèves handicapés des autres. L’école que nous souhaitons est une école qui ne laisse pas de côté les élèves fragilisés par leurs difficultés scolaires, sociales, économiques ou par leur handicap.

Je suis mère de deux adolescents dont un autiste. J’ai fondé une association La Main à l’Oreille qui est invitée au Comité départemental de suivi de l’école inclusive et un collectif de parents qui est interlocuteur de l’ARS et de la MDPH.

Sur le terrain du handicap coexistent trois types de situations :
 

Article suivant  

A la croisée des chemins